Après la baleine du soir observée le 27 juin 2011 devant le cimetiere d'Ajaccio, deux cachalots ont été reperés le 11 juillet au milieu du golfe. Prévenus par le sémaphore de La Parata vers 18h30, nous avons pu les retrouver 1h30 plus tard approximativement sur la même zone.
Suivant les conditions de mer et météorologiques, le repérage peut s'averer extrêmement difficile pour plusieurs raisons:
Les cachalots ne possèdant pas de nageoire dorsale très prohéminente, un clapot de faible hauteur masque généralement la petite partie de dos restant en surface,
Leurs souffles, qui permettent principalement le repérage, étant projetés à 45° sur l'avant gauche des animaux, une simple brise suffit à les coucher sur la surface les rendant invisibles pour un observateur à bord d'un navire de plaisance bas sur l'eau,
La période de respiration en surface de cette éspèce n'excède habituellement pas 10 minutes avant d'entamer une plongée de 45 minutes d'ou une probabilité de rencontre très faible,
Durant la période de réspiration en surface, ces mammifères marins restent totalement immobiles et peuvent très facilement être confondus avec un tronc d'arbre ou
un objet flottant,
Le nombre de cachalots présents autour de la Corse (et à proximité du rivage) est inconnu mais il parait probable que celui-ci n'excède pas 10 ou 20 individus, d'ou la rareté relative de leur observation.
Un souffle à peine discerné au loin dans l'ambiance brumeuse et le coucher de soleil.
Les deux cachalots se trouvant en plein centre du chenal d'accès au port d'Ajaccio des grands navires de commerce et de croisière, nous avons donc informé le sémaphore de leur présence afin d'éventuellement dérouter le dernier paquebot du jour.
L'event, le dos et la nageoire dorsale d'un des deux animaux.
L'animal amorce sa sonde.
Remarquez la possibilité pour ces animaux de se plier en deux à plus de 90° afin d'entamer une plongée verticale.
Contemplation du coucher de soleil aux iles Sanguinaires en attendant la remontée en surface des deux cachalots qui ont sondé pratiquement simultanement. Constaté à de nombreuses reprises, ce comportement permet d'évoquer la possibilité qu'ils puissent chasser en groupe. Cette hypothèse fera l'objet d'un futur article.